Récemment mis en exergue par l’hebdomadaire à travers une enquête, les cas de (épuisement professionnel) ne cessent de se multiplier dans le milieu du digital. Un mal dont les conséquences, parfois dévastatrices, inquiètent.
Porté par l’hyperconnectivité, ce syndrome prend racine dans la surcharge excessive de travail, la cadence effrénée souvent intrinsèque au métier ou encore les horaires peu conciliants qui ont de plus en plus raison des professionnels du métier. Terrassés par la fatigue aussi bien physique que psychologique, certains ne tardent ainsi pas à se retrouver aux portes du burn-out. Un appel de détresse qui ne se solde pas nécessairement par la délivrance des concernés.
Les signaux d’alertes du burn-out
1. Premiers signes :
- Troubles cognitifs : problèmes de concentration, de mémoire, manque de mots, lapsus…
- « Présentéisme » pour tenter de retrouver de l’efficience.
- Déni du surmenage et de la surcharge de travail.
2. Symptômes visibles :
- Troubles du sommeil, fatigue qui résiste au repos.
- Irritabilité, accès de colère.
- Labilité émotionnelle importante (rires, larmes).
- Troubles du comportement alimentaires (yoyo pondéral), troubles digestifs, céphalées, tensions musculaires.
- Infections virales (ORL) à répétitions.
- Recours addictifs (pour tenir).
3. Etat de burn-out :
- Assèchement affectif et émotionnel (« Plus rien ne me touche »)
- Déshumanisation de la relation, cynisme (attente « jubilatoire » de la catastrophe), repli sur soi, fuite des lieux de convivialité.
- Démotivation, sentiment d’échec, d’inutilité, de vieillissement, d’obsolescence (« dépassé », ne se reconnaît plus dans l’évolution du métier).
(Auteur : Marie Pezé, docteur en psychologie)
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