Pour ceux qui pensent que la Suède est uniquement le pays du meuble en kit et des biscottes préférées d’Ingmar ; sus aux idées reçues et rencontre avec Samuel WULGUÉ, chef de projet de la jeune agence web suédoise . Et comme on dit là-bas : « bättre en fågel i handen än tio i skogen » !

 

Quel est ton parcours ?

J´ai fait des études d’histoire et de lettres à l’université de Dijon. Puis, n’ayant pas réussi à valider de DEUG, je suis parti faire des petits boulots en Suède entre 1994 et 1995. J’ai ensuite déménagé à Londres entre 1996 et 1999 et j’ai également enchaîné les petits boulots.

De retour en France, j’ai repris des études de développeur informatique (formation professionnelle) et j’ai ensuite travaillé en freelance tout en faisant des études de FLE (Français Langue Étrangère). Je suis reparti habiter en Suède en 2005.

J´ai ensuite travaillé comme web designer pendant 7 ans dans une agence avant de monter ma boite en 2012. Nous sommes aujourd’hui une équipe de quatre personnes à plein temps.

A-t-il été facile pour toi, français, de trouver un emploi et de t’adapter au marché du travail suédois ?

Mon adaptation a été simplifiée par plusieurs facteurs. En effet, le marché web est très dynamique en Suède, les employeurs sont plus intéressés par les compétences et le parcours des personnes que par les diplômes et mon bon niveau en anglais m’a permis de pouvoir travailler alors même que je ne parlais pas encore Suédois.

Vous êtes une jeune agence web qui a fêté ses 3 ans cette année, la création de votre agence a t-elle été facile ? La Suède soutient-elle ses jeunes entrepreneurs ?

Notre cas est un peu spécial car nous sommes détenus à 50 % par un de nos anciens clients. Il a investi dans notre boite au début tout en continuant à être un de nos plus gros clients.

Nous avions donc déjà des commandes dès le premier jour, nous permettant ainsi d’avoir rapidement les liquidités nécessaires pour développer des projets internes et essayer de faire grandir la boite.

Conseillerais-tu l’expatriation à un français qui voudrait tenter sa chance en Suède ?

Question difficile, la culture, au et en dehors du travail, est très différente. La barrière de la langue est aussi un élément qu’il ne faut pas négliger.

Quel est le projet dont tu es le plus fier ?

Nous travaillons beaucoup avec le SPSM (Specialpedagogiska Skolmyndigheten) qui est l’institut suédois qui s’occupe de toutes les questions d’accessibilité pour les contenus scolaires.

En pratique, en collaboration avec cet institut, des maisons d’édition, des pédagogues et des illustrateurs, nous développons des outils pédagogiques et des livres scolaires en ligne.

COMEN interview