Jeu concours – The Social Dead (part1)

 Où tout a commencé

 

Voici enfin le premier texte tant attendu : The Social Dead, c’est maintenant ! Bonne lecture !
Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait totalement fortuite.

« Temps restant : 00 min. Fermeture. »  L’écran sur la gauche du bureau affiche ce message qui clignote inlassablement. Le dernier réseau social vient de fermer. Le compte à rebours est terminé.  Des doigts parcourent le clavier noir chromé du second ordinateur et les cinq e-mails partent les uns derrière les autres à travers la toile. Les pions sont en place. Le jeu peut démarrer.

     Un vent d’hiver glacé souffle dans l’allée de garages. La lumière des lampadaires peine à éclairer le lieu. Des bruits de talons résonnent sur le bitume et se répercutent lugubrement sur les murs en béton. Une Martiniquaise à la peau d’ébène enroulée dans un long manteau et dans une grosse écharpe traverse le chemin. Elle parait fatiguée et pas vraiment rassurée de se retrouver là. Un des lampadaires se met soudain à clignoter, la faisant se retourner d’un bond. Elle essaie de calmer les battements frénétiques de son cœur. Elle inspire un grand coup pour se calmer. Ses inspirations sont presque étranglées par la peur. Elle s’arrête soudain devant le garage qui l’intéresse. Ses yeux s’agrandissent de colère. Un cadenas à cinq chiffres ferme la porte. Elle serre les dents de frustration et est prise d’un éclat de folie, elle l’attrape et tire violement dessus. Elle s’acharne pendant deux bonnes minutes sur l’objet. La porte tremble avec un bruit épouvantable qui traverse la nuit comme un coup de tonnerre.  Mais le cadenas ne bouge pas. Avec un cri de frustration,  elle renonce et remet sa main rougie par le froid dans son manteau. Elle reprend l’allée dans le sens inverse, résignée. Elle va devoir suivre les instructions.

Le monde ne tourne plus rond. L’annonce officielle de l’échec des meilleurs ingénieurs a été confirmée. Les médias sociaux n’existent plus.

Un mois plus tôt, une étrange rumeur était apparue sur internet. De petits sites internet de type social : forums, blogs, fermaient sans raison. Peu de monde y avait prêté attention. À quoi bon ?

Puis les comptes à rebours étaient apparus comme pour narguer les utilisateurs. Ils s’affichaient en première page sur les réseaux sociaux du monde entier. Ils annonçaient la fermeture prochaine du site. Comme une bannière publicitaire ou un nouveau gadget, ils avaient investi le haut des pages courantes et le centre des pages d’accueil.

L’information s’était répandue comme une trainée de poudre. Était-ce une blague ? Une de ces nouvelles campagnes de pub pour faire le buzz ?

 Le compte à rebours de Myspace était alors arrivé à bout et plus personne n’avait cru à une blague. En un instant des millions d’internautes ne purent plus accéder à leur blog personnel. Un compte à rebours arrivé à zéro accompagné d’un logo : « The social Dead » remplaçait la page d’accueil.

Ce fut le début de la panique générale. Les médias sociaux tombèrent les uns derrière les autres : Youtube, Twitter, Instagram… Les jeux en ligne n’échappèrent pas à l’hécatombe : World of Warcraft, League of Legends, etc. fermèrent leurs portes.

Le dernier survivant fut Facebook et comme les autres, il tomba, laissant derrière lui des milliards d’utilisateurs dans le néant.

À l’annonce de la nouvelle, un moment de stupeur précéda la fureur. Le chaos prit soudain possession du monde.

Des hurlements se firent entendre sur tous les continents. L’espoir de voir les choses revenir à la normale venait d’être brisé.

Dans les métropoles du monde entier, les jeunes nés avec internet et les médias sociaux étaient désemparés et pleuraient de désespoir. Les plus dépendants à internet furent pris de colères démentes allant jusqu’à la crise d’hystérie. Dans leur folie, certains arrachèrent leurs ordinateurs et les jetèrent par la fenêtre. Des claviers volèrent contre les murs, des écrans furent brisés. Des relais internet furent fracassés, des magasins informatiques incendiés.

Les plus furieux se regroupèrent dans la rue et prirent d’assaut les sièges des plus grands réseaux sociaux. Des émeutes naquirent aux quatre coins de la Terre. Les lignes téléphoniques furent prises d’assaut : chacun essayait de diffuser la terrible nouvelle autour de lui. Les hélicoptères des forces de l’ordre et des services médicaux tournaient sans relâche pour évacuer les blessés graves et calmer les tensions. Les sirènes des pompiers et de la police ne cessèrent de se faire entendre durant toute la journée. Partout fut tagué « mort à  The Social Dead » sur les murs des plus grands monuments. Les forces de l’ordre eurent de grandes difficultés à ramener le calme qui ne revint qu’en fin de journée. Et quand ce fut le cas, une vague d’ennui recouvrit le monde.

     Martha fait les cent pas devant le garage. La patience n’est pas son fort. Elle jette un œil à sa montre. 15 h 33. L’heure du rendez-vous est arrivée et personne n’est là. Elle marmonne dans son foulard à défaut de barbe. Elle n’aime par travailler avec des gens qui ne sont pas capable de respecter un horaire. Elle essaie de relativiser en se disant qu’il fait meilleur que lorsqu’elle est venue la dernière fois. Un homme assez grand, vêtu d’un jean et d’une simple veste en cuir apparait dans l’allée. Elle réprime un frisson et ressert les pans de sa veste. L’homme s’approche d’elle. Si elle parait fatiguée, lui semble épuisé.

     – MysThéa, je suppose ? demande-t-il.

     – C’est cela, répond la femme en lui tendant la main. Mon vrai nom est Martha. Vous êtes ?

     – Vincent, alias Azux, répond l’homme en se passant la main sur le crâne qu’il a parfaitement lisse. Les autres ne sont pas arrivés ?

     – Non, ils sont en retard, répond Martha en se renfrognant.

Vincent hausse un sourcil avant de jeter un coup d’œil à sa montre.

     – En même temps, il n’est que 15 h 35.

     – Le rendez-vous était à 15 h 30, grogne Martha.

L’arrivée d’un couple de personnes ôte à Vincent la lourde tâche de répondre. Les deux personnes se disputent. Leurs voix portent loin.

     – Tu vois que j’avais raison, dit le jeune homme asiatique d’environ 23 ans. C’était bien ce garde meuble là.

     – Oui, soupire la jeune fille approximativement du même âge que lui. Tu avais raison.

     – C’est comme pour le dernier ourson en guimauve. Je suis sûr que c’est toi qui l’as mangé et…

Elle pousse un grognement agacé.

     – Je te dis que non. Arrête de mettre ce sujet sur le tapis.

La jeune fille repousse ses cheveux flamboyants coupés courts derrière son oreille et se renfrogne. Le garçon se tourne vers Martha et Vincent.

     – Désolé pour le retard, dit-il. Nous avons du prendre un autre chemin. Il y avait encore une manifestation pour se plaindre de la lenteur de ceux qui recréent les réseaux sociaux.

Martha grimace à l’évocation de cette énième tentative des ingénieurs mondiaux. Cette approche est vaine. Ça, elle l’a personnellement expérimenté. Le jeune homme se présente et la tire de ses pensées.

     – Moi c’est Dovah-kun. Enfin Junji.

     – Et moi c’est Adeline : Enileda.

Les deux autres se présentent à leur tour. Un long silence s’installe alors. Un hélicoptère passe dans le ciel en vrombissant. Les tensions ne sont pas encore retombées sur la ville. Personne ne sait quoi dire. Il faut dire que personne n’est là de sa propre initiative.

     Deux jours après la fin de Facebook, un mail était arrivé dans cinq boîtes e-mail différentes. Il était court et s’adressait au destinataire en utilisant son pseudonyme. Le logo « The Social Dead » figurait en entête suivi d’un message expliquant que ce mail avait été envoyé à quatre autres personnes dont les pseudos étaient ensuite cités. L’expéditeur annonçait être la personne qui avait lancé  « TSD » (The Social Dead) à travers le réseau du monde entier. Il ajoutait ensuite que, à eux cinq, ils pouvaient découvrir le fin mot de l’histoire et ramener les choses à la normale sur le réseau. Si toutefois ils tentaient de parler de ceci avec d’autres personnes que celles désignées, leurs chances de réussite seraient réduites à néant. Dans chaque mail était ensuite indiqué un numéro et une adresse. « Seule MysThéa possède l’adresse complète. À elle de trouver comment contacter tout le monde. Sachez que vous habitez tous dans la même ville et que le numéro que vous possédez est unique. Sans lui personne ne pourra arriver au but. Bon courage ». Le message se terminait là-dessus.

Rendez-vous cet après-midi, 18 h, pour la suite de l’aventure !

© Anaïs Hurter

Vous avez oublié les règles du jeu ? C’est ici !

Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait totalement fortuite.

Nelia Courtais

J'ai obtenu mon DUT Information et communication en 2014. Je suis maintenant en Licence professionnelle ATC Communication et médiations numériques. J'aimerais devenir Community Manager.

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